Ma thèse porte sur un dispositif d’éducation à l’environnement, les aires éducatives marines et terrestres. Les aires éducatives sont de petits territoires naturels gérés de manière participative par les élèves d’une école, d’un collège ou d’un lycée. Encadrés par leurs enseignants et une structure de l’éducation à l’environnement, les élèves se réunissent sous la forme d’un « conseil des enfants » et prennent toutes les décisions concernant leur aire éducative.
Les projets d’aire éducative (AE) intègrent à la fois les contenus de l’éducation relative à l’environnement, de l’éducation au développement durable et de l’éducation à l’écocitoyenneté, tout ceci en contexte scolaire institutionnel. Ces projets proposent une approche différente des apprentissages et de la pédagogie en milieu scolaire avec une transposition de la classe vers le dehors, une préférence accordée aux expériences directes des élèves avec l’environnement naturel d’un territoire et la délégation à ceux-ci d’un pouvoir de décision sur les actions qui seront menées au cours de l’année scolaire sur leur aire. Mon travail porte sur les processus d’appropriation du dispositif – décliné en projets sur les territoires – à l’échelle des acteurs territoriaux de l’Occitanie et de la Martinique. Je m’intéresse à la socialisation d’élèves de primaire lorsque ceux-ci interagissent dans le cadre des activités liées à leur aire éducative et au rôle que tient le rapport à la nature dans ces processus. Ma recherche porte également sur la posture pédagogique et didactique des accompagnants adultes sur l’AE, et sur la manière dont celle-ci agit sur les élèves et leur appropriation – à la fois cognitive et corporelle – de leur aire éducative et du vivant qui y est présent.
Cette thèse intègre le Projet RAME : https://rame.hypotheses.org/